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La Princesse de Strongoli par Arturo Ghergo, Naples, collection privée.

Le Glamour du Photographe

Dans les années 30, Arturo Ghergo  parcouru en Italie la route du photographe de mode et du cinéma en vogue aux Etats-Unis. Il réinventa à l’usage et au goût d’une nouvelle culture visuelle  nationale, les modules figuratifs d’une société évoluée et sophistiquée, en particulier pour ce qui concerne le sujet féminin, redéfini dans des formes et des valeurs expressives inédites. Sa photographie est certainement celle qui incarne le mieux la tension vers cet idéal de beauté et d’élégance qui était connu dans le monde anglo-saxon sous la notion de glamour. Arturo Ghergo, né à Montefano, dans la province de Macerata, en 1901, ouvre un studio de photographies via Condotti à Rome. Il y pratique exclusivement l’art du portrait, très rigoureusement dans le format 18 x 24 cm, dans lequel le contrôle savant et maniaque de la lumière et de la pose produit de vrais « icones », expressément conçues pour aviver la distance insurmontable entre le sujet transformé en effigie, et « le commun des mortels ». En peu d’années, il s’affirme en tant que portraitiste le plus renommé …

Photo Eric Lafforgue, Ethiopie

L’Ethiopie Sacrifiée

L’Ethiopie est en train de construire un des barrages les plus grands d’Afrique sur le fleuve Omo. Selon le gouvernement, ce barrage permettrait de doubler la capacité énergétique du pays. « Le barrage changera drastiquement la vie des 200 000 habitants de la vallée de l’Omo, explique le photographe reporter  Eric Lafforgue. Le gouvernement pense les installer dans des nouveaux villages dans lesquels il promet l’accès à la santé et à l’éducation. Les tribus de la vallée de l’Omo ont toujours vécu d’agriculture et d’élevage de bétail, mais leurs terres leur ont été confisquées et « louées » à des sociétés multinationales. L’eau du barrage sert à irriguer les cultures extensives des corporations. Celui qui résiste est mal vu du gouvernement. Certains Suri travaillent sur les plantations des multinationales. Ils gagnent 30 € par mois. Ils les économisent pour s’acheter des vaches mais il y a toujours moins de terre disponible pour les pâturages. Alors, le gouvernement a envoyé des troupes armées pour maintenir sous contrôle la situation et les autorités locales ont organisé une sorte de compétition …