Une des tables rondes clés du World Economic Forum qui s’est tenu récemment à Davos, sponsorisée par « TIME Magazine » a été appelée « Leading Through Adversity », c’est à dire comment être leader dans l’adversité. Le groupe d’invités sélectionnés, de Monsieur Mahindra à John T. Chambers, président et PDG de Cisco, du professeur de Business Administration d’Harvard Business School à l’incroyable Orit Gadiesh de Bain Consulting, ont effectué un brain storming afin de comprendre comment sortir de la crise.
La conclusion la plus importante à laquelle ils sont arrivés est que seule l’innovation est capable de nous sortir de la crise. Innovation dans la façon de conduire, de produire et de chercher la confiance des personnes.
Les certitudes auxquelles nous sommes habitués ne s’adaptent plus au monde en éternel changement dans lequel nous vivons. Et l’immobilisme généré par le manque de confiance et par l’incrédulité devant les évènements est mortel car il empêche d’avancer au même rythme que son temps. Il faut donc accueillir les défis et les transformer en avantage compétitif. Il faut être sur le qui vive, se mettre à la recherche de talents cachés, ces talents qui, comme quelqu’un dans son garage, nous ont changé notre mode de vie.
Il n’y a pas un modèle d’affaires (business) pour sortir de la crise, mais la pire chose à faire est de rester à l’arrêt. Le changement doit être embrassé, car au fond, les crises sont des grandes opportunités pour trouver de nouvelles voies, qui pourraient être meilleurs. Comme probablement il y a des équilibres dans la production globale qui sont changés. Ainsi il y a des choses que les Etats Unis ne seront plus capables de faire mieux que la Chine et cela doit être accepté.
La positivité et l’optimisme aident les leaders d’aujourd’hui à conduire les personnes qu’ils guident. C’est bien qu’ils prennent des risques car de nouvelles voies doivent être expérimentées. Aucun des chefs d’entreprise d’aujourd’hui n’a la recette « miracle », mais ce « qu’ils devraient enseigner est que la façon dont on a fait les affaires jusqu’à maintenant ne fonctionne plus », déclare Orit Gadiesh consultante en stratégie et présidente de Bain Consulting. Comme soutiennent aussi Anand Mahindra, président de Mahindra et Mahindra et John Chambers, ce sera l’innovation à nous sortir de la crise.
Dans un document conclusif de la table ronde du WEF, ils suggèrent des lignes directrices pour gérer les crises à l’intérieur des entreprises et afin d’augmenter la capacité de récupération (resilience), des personnes. Entre temps, le document suggère de vérifier quatre principales émotions : le déni (créateur de théories conspiratrices et de fausse information), le choc (incrédulité et engourdissement), la honte (qui mène au renoncement) et la colère (un sentiment de trahison et de frustration).
Ensuite le document suggère de créer une culture d’entreprise qui donne de la valeur aux comportements éthiques. Un climat où les personnes impliquées sont rassurées sur l’intégrité de leurs supérieurs, afin d’instaurer à nouveau la confiance.
Enfin, les cinq principes qui guident le changement sont :
- Embrasser les nouvelles normalités
- Remettre en discussion le Status Quo
- Innover à tous les niveaux
- Equilibrer l’expérience avec l’expérimentation
- Encourager les risques, faillir est la monnaie d’échange du succès
« Remettez en discussion la personne qui pense de manière conventionnelle et utilisez toutes vos ressources pour apporter un changement positif entre vos collaborateurs et investisseurs du monde entier, en les aidant à « émerger ». Ceci est un concept très fort et pouvoir convertir l’ordinaire en extraordinaire est pour tous une opportunité incroyable » conclu CP Gurnani de Mahindra.
En conclusion, les leaders mondiaux présents à cette session du World Trade Forum, croient qu’encourager la pensée positive, engager des personnes du monde des arts et des lettres, encourager le développement de la libre pensée, la seule capable de créer la rupture nécessaire à l’innovation, sont des ingrédients que eux même utiliseront dans leurs secteurs respectifs afin d’essayer de sortir de la stagnation courante.
© Melissa Pignatelli
Traduction Flavia Fumagalli