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La Princesse de Strongoli par Arturo Ghergo, Naples, collection privée.

Le Glamour du Photographe

Dans les années 30, Arturo Ghergo  parcouru en Italie la route du photographe de mode et du cinéma en vogue aux Etats-Unis. Il réinventa à l’usage et au goût d’une nouvelle culture visuelle  nationale, les modules figuratifs d’une société évoluée et sophistiquée, en particulier pour ce qui concerne le sujet féminin, redéfini dans des formes et des valeurs expressives inédites. Sa photographie est certainement celle qui incarne le mieux la tension vers cet idéal de beauté et d’élégance qui était connu dans le monde anglo-saxon sous la notion de glamour. Arturo Ghergo, né à Montefano, dans la province de Macerata, en 1901, ouvre un studio de photographies via Condotti à Rome. Il y pratique exclusivement l’art du portrait, très rigoureusement dans le format 18 x 24 cm, dans lequel le contrôle savant et maniaque de la lumière et de la pose produit de vrais « icones », expressément conçues pour aviver la distance insurmontable entre le sujet transformé en effigie, et « le commun des mortels ». En peu d’années, il s’affirme en tant que portraitiste le plus renommé …

Félicie de Fauveau

Félicie de Fauveau

Félicie de Fauveau, (Livourne, 1801-Florence, 1886), est un personnage singulier. Félicie grandit à Florence, rentre à Paris à l’époque de la Restauration et fréquente le salon de la révolutionnaire Duchesse de Berry. Elle décide alors de devenir artiste et d’apprendre la sculpture avec son frère cadet. Alexandre Dumas s’émeut devant un de ses bas-reliefs et Stendhal lui fait de vifs éloges. Auguste Rodin trouve en elle l’inspiration pour une de ses œuvres. Félicie est monarchiste et catholique, mais défend fièrement une indépendance féminine qui la conduit à ne pas se marier,  à fréquenter assidûment la Comtesse Félicie de La Rochejaquelein et à combattre avec elle la guerre de Vendée. Après avoir été faite prisonnière et avoir fui en Belgique, Félicie de Fauveau retourne vivre à Florence. Nostalgique d’une époque qu’elle n’a pas vécu, le Moyen-âge, Félicie trouve dans la capitale granducale, le lieu idéal pour travailler. C’est une présence particulière parmi les nombreux artistes étrangers qui vivent à Florence. Elle travaille à Santo-Spirito, expose à Paris et fréquente probablement le cabinet florentin Vieusseux avec Honoré de …