Auteur : Melissa Pignatelli

Félicie de Fauveau

Félicie de Fauveau

Félicie de Fauveau, (Livourne, 1801-Florence, 1886), est un personnage singulier. Félicie grandit à Florence, rentre à Paris à l’époque de la Restauration et fréquente le salon de la révolutionnaire Duchesse de Berry. Elle décide alors de devenir artiste et d’apprendre la sculpture avec son frère cadet. Alexandre Dumas s’émeut devant un de ses bas-reliefs et Stendhal lui fait de vifs éloges. Auguste Rodin trouve en elle l’inspiration pour une de ses œuvres. Félicie est monarchiste et catholique, mais défend fièrement une indépendance féminine qui la conduit à ne pas se marier,  à fréquenter assidûment la Comtesse Félicie de La Rochejaquelein et à combattre avec elle la guerre de Vendée. Après avoir été faite prisonnière et avoir fui en Belgique, Félicie de Fauveau retourne vivre à Florence. Nostalgique d’une époque qu’elle n’a pas vécu, le Moyen-âge, Félicie trouve dans la capitale granducale, le lieu idéal pour travailler. C’est une présence particulière parmi les nombreux artistes étrangers qui vivent à Florence. Elle travaille à Santo-Spirito, expose à Paris et fréquente probablement le cabinet florentin Vieusseux avec Honoré de …

Photo Eric Lafforgue, Ethiopie

L’Ethiopie Sacrifiée

L’Ethiopie est en train de construire un des barrages les plus grands d’Afrique sur le fleuve Omo. Selon le gouvernement, ce barrage permettrait de doubler la capacité énergétique du pays. « Le barrage changera drastiquement la vie des 200 000 habitants de la vallée de l’Omo, explique le photographe reporter  Eric Lafforgue. Le gouvernement pense les installer dans des nouveaux villages dans lesquels il promet l’accès à la santé et à l’éducation. Les tribus de la vallée de l’Omo ont toujours vécu d’agriculture et d’élevage de bétail, mais leurs terres leur ont été confisquées et « louées » à des sociétés multinationales. L’eau du barrage sert à irriguer les cultures extensives des corporations. Celui qui résiste est mal vu du gouvernement. Certains Suri travaillent sur les plantations des multinationales. Ils gagnent 30 € par mois. Ils les économisent pour s’acheter des vaches mais il y a toujours moins de terre disponible pour les pâturages. Alors, le gouvernement a envoyé des troupes armées pour maintenir sous contrôle la situation et les autorités locales ont organisé une sorte de compétition …